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Le Striatum


Pourquoi est-ce si difficile de changer ? Pourquoi, même lorsque l’on sait qu’une habitude nous nuit, avons-nous tant de mal à en sortir ? Pourquoi avons-nous cette étrange tendance à privilégier ce qui nous fait du bien maintenant, au détriment de ce qui serait bénéfique sur le long terme ?


Ces questions, nous nous les posons tous, que ce soit dans notre vie personnelle — "je veux arrêter de grignoter", "je veux me mettre au sport", "je veux changer de carrière" — ou dans des enjeux plus vastes, comme la santé collective ou l’écologie.


La réponse se cache souvent dans une petite structure discrète mais puissante de notre cerveau : le striatum. C’est un peu comme le chef d’orchestre de nos envies, un centre de commandement qui nous pousse à répéter ce qui nous fait plaisir tout de suite, même si ce n’est pas toujours ce qu’il y a de mieux pour nous.


Dans cet article, je vais t’expliquer le rôle du striatum, pourquoi il nous incite à rester dans le confort du présent, et surtout, comment on peut doucement s’en libérer, grâce à des outils comme l’hypnose et des prises de conscience psychologiques.



Une boussole qui pointe vers le plaisir immédiat


Le striatum, c’est un peu comme un GPS interne qui, depuis des millions d’années, nous guide vers ce qui est censé assurer notre survie. À l’époque des chasseurs-cueilleurs, c’était très utile : quand tu tombais sur un arbre rempli de fruits mûrs ou une source d’eau, ton striatum te disait "vas-y, c’est le moment, profite maintenant, demain il n’y en aura peut-être plus".


Le striatum fonctionne principalement grâce à un messager chimique : la dopamine. Chaque fois qu’on obtient une récompense — manger quelque chose de bon, recevoir un compliment, ou même scroller sur les réseaux sociaux — la dopamine inonde le striatum et renforce l’idée que ce comportement est agréable et doit être répété.


Le problème, c’est que dans notre monde moderne, le striatum est souvent piégé par des plaisirs artificiels qui nous détournent de ce qui est bon pour nous à long terme. Il ne fait pas la différence entre manger un fruit sauvage et une tablette de chocolat entière, entre se détendre après une journée difficile et binge-watcher une série jusqu’à 3 heures du matin.


Résultat : on se retrouve à rechercher sans cesse des récompenses immédiates, même si elles nuisent à notre santé, à nos projets ou à notre bien-être global. Et c’est naturel, car le striatum est fait pour ça. Il nous pousse à agir maintenant, pas demain, pas dans un an.


Mais bonne nouvelle : comprendre ce mécanisme, c’est déjà un premier pas pour reprendre la main



Un frein au changement et un piège à habitudes


Si le striatum est un allié précieux pour notre survie, il peut aussi devenir un véritable piège lorsqu’il s’agit de changer nos habitudes. Pourquoi ? Parce qu’il adore la répétition. Plus on fait quelque chose, plus le striatum le renforce comme une autoroute neuronale qu’on emprunte sans réfléchir.


C’est un peu comme si ton cerveau te disait : "Tu as déjà fait ça dix fois ? Parfait, je vais te le rendre plus facile !" Et ce, peu importe si l’action est bonne ou mauvaise. C’est ainsi qu’on peut se retrouver à grignoter chaque soir sans y penser, à rester scotché sur notre téléphone au lieu d’avancer sur nos projets, ou à remettre à demain ce qu’on voulait faire aujourd’hui.


Le striatum déteste l’effort et l’inconfort. Il préfère les petites victoires immédiates (un carré de chocolat, un épisode de série, une notification sur les réseaux) aux grands objectifs flous et lointains (une meilleure santé, un projet créatif, une transformation de vie). C’est pour ça qu’on se sent souvent coincé dans des schémas répétitifs, même quand on sait qu’ils ne nous conviennent plus.


Changer, c’est donc aller contre un programme automatique profondément ancré. Mais la bonne nouvelle, c’est que ce programme n’est pas figé : avec de la conscience, de la patience et des outils adaptés, on peut rééduquer notre striatum pour qu’il favorise des comportements plus sains.

 

Société : pourquoi nous n’agissons pas face aux grands enjeux ?


Ce qui est fascinant, c’est que le striatum ne joue pas seulement un rôle dans nos petites habitudes personnelles. Il influence aussi nos choix collectifs, nos décisions politiques et même la manière dont notre société fonctionne.


Pourquoi est-il si difficile de s’engager dans des actions à long terme, comme lutter contre le réchauffement climatique, préparer l’avenir des générations futures, ou transformer nos modes de consommation ? Pourquoi continuons-nous à préférer le plaisir immédiat (voyages en avion, surconsommation, confort matériel) à des actions qui demanderaient des efforts aujourd’hui pour un bénéfice demain ?


La réponse, encore une fois, se cache dans le striatum. Il favorise des choix court-termistes, dictés par la recherche d’une satisfaction immédiate. Et notre système politique et économique s’appuie sur ce biais : des décisions qui font plaisir tout de suite (baisse des prix, cadeaux électoraux, publicité constante) sont plus facilement acceptées que des mesures qui demandent des sacrifices aujourd’hui pour un bien futur (réduire la consommation, changer de modèle de société).


En quelque sorte, le striatum agit comme un frein invisible à l’action collective. Il nous enferme dans une logique du "plus tard", du "pas maintenant", du "ça ira bien comme ça". Et pourtant, comprendre ce mécanisme, c’est déjà ouvrir une porte : car une fois qu’on a mis le doigt dessus, on peut choisir de reprendre le contrôle et d’apprendre à penser au-delà du court terme.



Psychologie : comprendre nos blocages intérieurs


En thérapie, on entend souvent des phrases comme : "Je sais ce que je devrais faire, mais je n’y arrive pas", ou "Je comprends mes schémas, mais je retombe toujours dedans."C’est là que le striatum joue un rôle majeur, souvent sous-estimé dans le domaine psychologique.


Le striatum est, en quelque sorte, un faiseur d’habitudes émotionnelles. Il associe des actions à des sensations de plaisir ou de soulagement immédiat, même quand ces actions nous font du mal à long terme. Par exemple, manger du sucre pour apaiser un stress, éviter une conversation difficile pour éviter l’inconfort, procrastiner pour se protéger d’un échec potentiel...Ces comportements sont renforcés par le striatum, car ils procurent un "apaisement" momentané, même illusoire.


En hypnothérapie, comprendre ce mécanisme est fondamental. Le travail ne consiste pas à forcer le changement par la volonté seule, mais à reprogrammer ces associations. On peut, par des techniques comme l’hypnose, aider le cerveau à associer du plaisir et du bien-être à des actions constructives (par exemple, à bouger, à bien s’alimenter, à oser un projet).C’est là que l’on transforme le terrain profond, en s’adressant à ces parties de nous qui agissent sans qu’on en ait toujours conscience.


En somme, le striatum peut être un obstacle, mais il peut aussi devenir un allié, si on sait comment dialoguer avec lui



 Pistes thérapeutiques et pratiques concrètes


Bonne nouvelle : le striatum n’est pas une fatalité.Grâce à la neuroplasticité, notre cerveau peut évoluer, même à l’âge adulte, et nos habitudes peuvent se modifier.Voici quelques clés concrètes pour rééduquer notre striatum et reprendre le contrôle sur nos comportements :


La répétition consciente : Le striatum aime la répétition. Alors, autant le nourrir avec des comportements qui nous font du bien sur le long terme. Prendre une nouvelle habitude, même minuscule (comme boire un verre d’eau le matin, marcher 5 minutes par jour), et la répéter jusqu’à ce qu’elle devienne fluide.


L’hypnose et la visualisation : En thérapie, on peut associer des sensations agréables à de nouveaux comportements, pour que le striatum commence à les percevoir comme des récompenses. Par exemple, imaginer avec intensité le bien-être après une séance de sport ou la fierté ressentie après avoir accompli une tâche importante.


La pleine conscience : Observer ses envies sans y céder tout de suite permet de désamorcer le cycle automatique du striatum. En créant une pause, on peut choisir plus librement.


S’autoriser des récompenses à long terme : Apprendre à savourer des objectifs progressifs, et célébrer les petites victoires, pour que le cerveau apprenne à aimer aussi les réussites différées.


En somme, il ne s’agit pas de lutter contre le striatum, mais de l’apprivoiser, comme un compagnon un peu impulsif qu’on guide avec douceur.


Conclusion 


Le striatum n’est pas un ennemi, c’est un vestige évolutif qui nous a permis de survivre dans des environnements imprévisibles. Mais dans notre monde moderne, il peut devenir un frein invisible qui nous pousse à choisir le confort immédiat plutôt que le bien-être durable.


En comprenant son fonctionnement, on réalise que nos blocages ne sont pas des faiblesses personnelles, mais des mécanismes biologiques profonds. Et la bonne nouvelle, c’est qu’on peut agir dessus. Grâce à l’hypnose, à des techniques de pleine conscience et à une prise de conscience bienveillante, il est possible de transformer nos schémas et de retrouver une forme de liberté intérieure.


Changer, c’est possible. Et cela commence par une chose : s’autoriser à croire qu’on peut évoluer


Mylène Martin 

Hypnothérapeute à Quimper 

 
 
 

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